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Égoland

Égoland
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Derniers commentaires
6 novembre 2006

Fichtre.

Je me rends compte que ce blog me saoule.
Genre grave à fond sa mère en pullover.
Bref.
J'ARRÊTE.

[En partie pour ça.]

New Blog : http://20six.fr/egoland
[Oui j'fais dans l'originalité pour le titre.]

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5 novembre 2006

Brest, version "retour aux sources".

Je suis arrivée chez moi, c'est-à-dire : Brest. Ca m'a tout de suite fait un bien fou, de retrouver la mer, le ciel d'ici, l'humidité ambiante. Oui ça fait très émo-girl c'que j'dis mais j'm'en fous, j'assume. Et en même temps ça me fait relativement flipper de me dire que je préfère les lieux aux gens. Mais bon, hein.

Ce qui va suivre n'est qu'un ensemble d'anecdotes et de pensées gravement profondes qui sont venus à moi en ces lieux.
Rien à foutre ? Tant pis.

Je vis dans la mort, massacre de porcs
Je vis dans la guerre, je n’aime pas mon père

Cauchemar de gauthe, encore et toujours.
Cette fois c'était mon père qui gisait mort dans un fauteuil de ma salle, le regard fixe et le corps tout désarticulé dans une position bizarre, et personne ne l'enlevait de là. Tout le monde passait tous à côté de lui d'un air triste, ils l'avaient même vu mourir devant leurs yeux dans un petit hoquet, mais personne avait le courage de le bouger.
C'est donc avec bonheur que j'ai retrouvé cette ambiance de calme glauque qui te réveille à 4h du matin et qui t'empêche de te rendormir alors que tu te répètes non, non, j'ai dormis que 3h je peux pas me lever maintenant (surtout depuis que j'ai une vie saine et équilibrée sans geekage), même si la seule chose dont tu aies envie c'est de t'exploser la tête contre un mur jusqu'à faire disparaître tes pensées morbides et le doute dû à la réalité trop évidente des images dans ton crâne.

Je vis dans l’suicide, le monde est une ruine
Je mange de la viande, le monde est violent

J'ai eu des envies suicidaires, des envies de fuite à l'autre bout du monde, des envies de massacre des représentants de l'humanité m'entourant.
J'ai mangé minimum deux fois moins que d'habitude, même si à la base j'ai déjà aucun appétit.
J'ai surtout eu des fous rires, des rencontres bizarres, des souffles couppés par des courses de malade dans la nuit à trois heures du matin, un manque de temps évident pour tout le superflu de la bouffe et du sommeil.
J'ai vécu, en vrai.

Je vis dans la peur, le noir, les horreurs

La peur perpétuelle des Autres.
Le noir angoissant de mon passé, de mon présent et de mon futur, trois espaces temporels aux contours indistinct et se mélangeant même les uns aux autres.
L'horreur de la répétition morne du quotidien qui étouffe doucement.
Mais tout ça, je l'ai réellement oublié pendant ces dix jours.

Je ne sais pas vivre et je saute dans le vide

Le jeudi soir, j'ai directement fuis ma nouvelle maison aux volets bleus pour aller me dépraver joyeusement parmi la population jeune cool brestoise. Ouais, j'sais pas si c'est partout pareil mais en tout cas à Brest, tous les jeudis soirs, c'est attroupement étudiantesque.
Bon j'rigole, y'a quand même des gens que j'aime bien voir leurs gueules. Donc je me suis intégrée socialement en compagnie de Bastien et Vanessa, on a rencontré un tas de gens chouettos qui nous prêtaient leurs bouteilles en nous dévoilant leur numéro de carte banquaire, et autres hurluberlus nocturnes éthyliquement atteint. C'est marrant comme quoi ce genre de soirée rapproche des gens qui se voient quotidiennement pendant des années sans se parler.
L'alcool est un puissant générateur d'hypocrisie.

Je n’connais pas l’amour car le monde est trop lourd

A un moment de cette même soirée je me suis sentie un peu Mère Thérésa dans l'âme donc j'ai soutenu un pauvre mec inconnu au bataillon loquant par terre dans sa gerbe qui voulait qu'on appelle le Samu, limite s'il agonisait pas sur place. En temps normal je lui aurait juste conseillé de ne plus boire étant donné son manque de résistance apparent mais là, étant moi-même un peu dans un autre monde plein de couleurs et de gens rigolos et de bouteilles vides, je l'ai soutenu dans sa douleur par la force de mon grand dévouement de nonne aimant les êtres faibles.
L'alcool rend catholique.

Je suis mal dans ma peau car le monde n’est pas beau

Bon y'a aussi des soirs où c'était la loose, genre quand j'étais paumée dans mon petit village bretonnant dont le point stratégique autour duquel tourne le monde, c'est l'unique feu tricolore qui y existe. C'était un peu une mégalopole quoi.
Bref, ces soirs-là, on se retrouve à écouter joyeusement Paris Violence en fumant clope sur clope, et en relisant des vieilles notes de blogs morts d'il y a un ou deux ans, et en se disant que tout ça n'a pas fondamentalement changé même si l'apparence diffère un peu. En regrettant même un peu cette époque où nos convictions merdiques étaient si fortes qu'on passait pas sa soirée à envoyer des SMS insignifiants à des gens qui s'emmerdent aussi, puisque les portables - symboles absolus de consommation de masse - étaient bannis de notre existence par fierté, esprit de contradiction, et rébellion à deux balles. (Bon maintenant c'est quand même pas le mien mais celui de mes parents, faut pas déconner non plus hein.)

Je suis mal dans la vie car le monde est tuerie

A part ça, hum.
Ma vie est désespérément vide, vide, vide. Si on essaye d'imaginer le Transparent Pur, j'veux dire, sans rien derrière, j'crois que ça s'approche à peu près de c'que j'voudrais faire comprendre. A qui, à quoi ?
Et le sens de l'humour je l'ai perdu.
J'me souviens qu'en début de lycée j'étais bien plus vivante que maintenant. En fait c'est en 1ère que ça a commencé à merder. J'ai tout renié, toutes mes certitudes inébranlables, j'ai craché dessus jusqu'à en faire une bouillie informe mais malgré tout indélébile, comme la petite tache de défaut sur la feuille neuve de papier blanc. Je me suis isolée des autres, j'ai vraiment plongé tout au fond de la solitude. Quand j'y repense, si y'a bien un truc que j'ai réussi jusqu'au bout, c'est ça. Peu importe que ça soit dans la Joie ou dans l'Angoisse, pourvu que je vive un truc tout au bout.
Bref. Je sais pas pourquoi je dis ça ? C'est inutile un blog. J'ai honte de vous infliger mes reflexions stupides.
Prenez ça comme un bilan existentiel.

Et je pense aux massacres que personne ne condamne
Et je pense à la mort que tout le monde ignore

Folie subliminale dans l'angoisse monotone de l'amertume urbaine.

Je suis bisexuel, le monde est cruel

Le soir de mon arrivée et à une certaine heure de la nuit, je suis aimablement allée draguer une charmante inconnue rouquine tout ce qu'il y a de plus sympathique jusqu'à ce qu'une dizaine d'abrutis de la pire espèce que j'aime bien tout de même sont venus réduire à néant tous mes efforts, soit-disant pour me sauver de la prétendue puanteur que sa coloration capillaire lui confère. Bon je sais bien que les roux sentent tous mauvais, mais bordel, on n'imagine pas à quel point c'est difficile de s'approcher d'une fille quand on fait soi-même partie de la Grande Communauté du Sexe Faible.
Après tout le monde prône la lutte contre l'homophobie parce que c'est dans le mouv', mais qui est littéralement terrorisé par le premier individu qui vient parader nuptialement devant vous s'il a le malheur d'être du même sexe que vous ? S'il était du sexe opposé auriez-vous été si traumatisé ? Mouais.
Enfin bref, tout ça pour dire que cette damoiselle plus ouverte d'esprit que d'autres - ou peut être simplement complètement défoncée par un petit mélange joint-vodka - avait l'air carrément cool mais un gang de crétins des îles sont venus gâcher cette belle histoire d'amour naissante.
Donc au final, je me suis retrouvée en compagnie de dragueurs mâles vomissant à tout-va, quel malheur.

Par le bien et le mal, le monde est brutal
Et j’encule la France, esprit de vengeance

Dans nos rêves ; en réalité on s'encule surtout soi-même, c'est tellement moins difficile.

J’ai des désirs morbides et j’aime les crimes
Dans un fait divers, un type mange sa mère

J'me suis violement engueulée avec ma mère plus d'une fois et telle une ado en crise j'me suis barrée de chez moi pour ermiter sur un rocher (et revenir 4 heures après parce que bon c'est un peu chiant au bout d'un moment). Puis j'ai encore besoin de parasiter ma mère pour vivre, surtout dans un village qui a pour seul commerce un espèce de bar des pêcheurs. Et ce, même si ma génitrice a tellement abusé du JT de 20h qu'elle voit des violeurs psychopathes et des serials killers à tous les coins de rue. [Mais sinon non non, cette femme est très saine d'esprit.]
J'aimerais qu'on arrête de m'assimiler à ma famille de barjes parce que je ne me reconnais absolument pas en eux. On n'a qu'à dire que je suis en quelque sorte une entité physique indépendante.
J'me suis gourrée de famille en fait.
J'aurais dû naître d'une mère punk qui vit plus ou moins dans la rue avec un gang de keupons en élevant ses mioches à la destroy-attitude. Qui m'aurait nourrie à la coke et abreuvée à la vodka. Qui dépenserait son RMI à acheter des CD de groupes morts et enterrés en idéalisant à fond dessus. Qui prônerait l'Anarchie en balançant ses bouteilles de bière contre les pneus des bagnoles de flics. Qui serait conne, mais qui l'assumerait putain.
A la place j'ai écopé d'un exemple à suivre lobotomisé aux ondes télévisuelles qui se cloître dans sa maison par sentiment d'autodéfense contre la vie.
Mais sérieusement j'en peux plus, même si on n'a jamais pu s'encadrer et qu'à 8 ans j'la faisais déjà chialer sans scrupules, ça devient vraiment insoutenable avec le temps. J'peux lui débiter en chaîne des trucs horribles et au final me justifier en lui crachant que si je ne lui jette que des choses dégueulasses à la figure c'est bien parce que le dégoût est le seul sentiment qu'elle m'inspire.
C'est nase de dire des trucs pareils à sa mère non ? Mais faites-le-moi comprendre putain, faites-moi devenir quelque chose de bien parce que les trucs que je lui sors sont tellement crades que ça la déstabilise et qu'elle a rien d'autre à faire que de fermer sa  gueule en pleurnichant. Et même si elle répète à longueur de temps que je suis conne et que j'ai jamais réussi à procurer un semblant de bonheur à mes pauvres parents martyrisés, j'veux pas m'abaisser à devenir aussi destructrice qu'elle bordel. Je veux être au-dessus de ça. Mais elle fait tout pour que je lui crache ma haine à la gueule.
Je suis une gerbe qui se répand, inexorablement.

Et avec lâcheté, je me suis masturbé
Nous sommes égoïstes et bientôt fascistes

J'aime construire des trucs, aller très haut, du plus que je peux, au prix d'efforts et même de sacrifices ; puis me casser la gueule, d'un coup.
C'est la seule façon que j'ai trouvée pour rester en vie. La perte des émotions c'est la mort.
J'aimerais qu'ils cessent de me conseiller d'aller voir un psy et de me répéter constament que je ne suis qu'une loque qui ne va nulle part, simplement car je ne vais pas dans leur chemin à eux.
Je suis folle ? Oui, peut être. Mais eux, ils sont aliénés.

Quand ils auront compris toute la beauté de la haine, quand ils auront vu le noyau vital de la peur à la joie, quand ils sauront l'inhérence de l'amour et de la violence, et la complémentarité du dégoût et de l'humour ; à cet instant, je les aimerai.
Tout ceci est musique, subliminale par sa puissance, et le reste, tout le reste, c'est qu'un immense et méprisable bruit.

[Sauf que moi je tente pas de démolir mentalement les gens qui ne suivent pas mon enseignement.]

Dans ce monde purulent, c’est l’échec permanent.


Bande-Son : Noir Les Horreurs / Bérurier Noir

26 octobre 2006

Hem. [Note d'information.]

Je repars pour 10 jours dans mon pays natal, c'est à dire, Brest.
Enfin je vais passer mon temps ailleurs que chez mes parents.
Et ça, ça redonne du fun à ma vie.

Bonnes vacances (pour ceux qui en ont hein, les autres, c'est bien fait pour vous).

spray

Photo : Spayback, punk-rock brestois. Arrière-plan : Brest même.

23 octobre 2006

Blablabla rien à faire m'ennuie gni.

>>>Bukowski, Le ragoût du septuagénaire<<<

personne, et j’étais donc coincé dans cette chambre avec pour seul désir celui de
boire, de contempler le papier qui se décollait et la moquette bouffée
par les pas de ceux qui étaient déjà passés là,
pris au piège…

ces gens tristes et interchangeables…

oui, je les visualisais presque, un par un : une vieille femme avec un
châle gris autour du cou, un ivrogne d’âge mûr, un violeur d’enfants
refoulé au long nez jaune, un borgne, une jeune fille
qui
se prenait parfois pour un cygne…

hmmmm…

je les voyais presque, un à la fois, qui arpentaient cette moquette ou
qui ouvraient et refermaient les tiroirs de cette commode.

horrible…

oui c’était horrible, étriqué et écoeurant, aussi proche de zéro qu’on peut le
mesurer…
qu’est ce qu’ils pouvaient faire ? pas même
hurler…
qu’est ce qu’ils pouvaient faire ? l’immensité de l’existence : c’était comme être un
cafard de nulle part… qui rampe… qui fait quoi ?
ouvrir un tiroir
chercher quoi ? un
mouchoir, un
revolver, quelque chose d’
utile…

qui sait ?

pour moi, l’humanité a échoué plus que moi
mais
j’étais triste pour
eux… et moi, je ne voulais qu’un espace pour m’y
reposer, une minuscule chute d’eau qui clignote, une immunité temporaire…

elle était là ?

pas tout à fait, la chambre me reliait au haïssable et
à mon amour du haïssable : comme de la merde dans un égout
emportée avec les autres déchets…

tu ne ris jamais beaucoup, hein
vieux ?

oh si, je ris, mais laisse-moi continuer : à parler de la folie, on
devient idiot, allons-y… c’est comme une enveloppe protectrice…

____________________________________________________________________________________________________

Ce matin j’me suis levée genre à la bourre parce que je suis djeunz et que tous les djeunz se lèvent à la bourre, ça rend cool. Du coup je suis partie en oubliant mes clefs mais tant pis. Arrivée devant le lycée (parce que, je vais encore dans un lycée pour suivre des cours de grammaire, chouette la vie) j’ai vu deux filles de ma classe qui parlaient de faire des pompes devant la télé pour garder un corps de rêve telle Barbie, alors moi j’ai juste pris mes feuilles de cours puis j’ai commencé à lire pour faire style je vis dans un monde parallèle, j’apprends ma leçon tu vois.

Après sur ma table j’ai même pas dormi, j’ai honte de le dire mais en fait je m’affale en cours parfois des fois, tout pareil qu’une djeunz koule en puissance sans pudeur. Passons. A la place Anne m’a raconté ses conneries de coule. Je vis entourée de coules aussi hein, j’m’excuse. Donc bref elle est un peu teubé mais ça lui arrive d’être drôle quand même. Enfin pas drôle du genre au top de l’hilaritude désopilante et diurétique mais bon, divertissante. A petite dose toujours faut pas déconner non plus. On s’est moquée d’elle avec Pauline, gentiment, parce qu’on est des filles aimables. Et puis que de toute façon c’est exactement ce qu’elle recherche.

A la fin le prof nous a laissé sortir plus tôt parce qu’il nous aime. J’devais manger mon sandwich kitch sur la place de la gare en regardant passer les bus et tourner les skateurs mais finalement j’ai dit que j’allais chercher mes clefs qui sont à 45 min d’ici avec seulement une heure de trou. Je suis un peu ouf-guedin.

Ma mère qui travaillait toujours pas m’a ouvert la porte familiale. Après j’étais obligée de lui raconter ma life de pourquoi j’existais chez elle et tout. Du coup j’ai pris mes clefs et celles de la boîte aux lettres, j’ai été chercher la lettre de Damien qui s’y trouvait puis je suis allée reposer les clefs, sauf que comme je suis une débile congénitale j’ai laissé mes clefs à moi et j’me suis barrée avec celles de la boîte aux lettres.

Bon après on a eu cours de français, Ophélie a absolument tenu à me parler en patois de ch’nord genre paysanne sexy du fond de son moulin, mais je lui ai quand même pardonné.

J’ai dessiné un mouton à Soizic pour qu’elle puisse l’accrocher en étendard dans sa chambre-cimetière d’internat. Après j’ai conversé sur les banalités de la vie avec elle alors que j’aime pas ça, y’a mon cerveau qui tourne à vide et mes paroles sont pré-moulées. Ouais bon.

Clotilde s’est tapée l’incruste avec nous, moi je l’aime pas. Elle est hypocrite, toute en sourires qui font des rides à force de défigurer son beau visage sans raison apparente, juste pour la sociabilité. Elle me fait assez penser à ces mollusques plein de mollesse et capables d’adopter n’importe quelle forme pour pouvoir rentrer dans le moule de leur nouvelle carapace sociale. Cette fille c’est pas une fille, c’est un bigorneau.

Bon ben après je suis rentrée chez moi, mais en fait j’avais toujours pas les clefs et cette fois y’avait personne. Et ce pour 3h encore. Du coup, par ennui j’ai répondu à la lettre de Damien, mais c’est pas très très grave ça prouvera au monde que je m’investis dans l’amitié.

Dans un ultime effort j’ai voulu aller la poster pour aller jusqu’au bout de mon engagement un peu, mais finalement j’avais pas d’enveloppe, donc j’ai fouillé mes poches et j’ai trouvé 80 centimes pour acheter un petit pain. Je l’ai mangé en solitaire sur un banc tagué d’un square, et puis comme je m’ennuyais toujours j’ai fumé une clope. En admirant les volutes de la fumée se perdre dans l’air carboné, des questions métaphysiques concernant le sens de la parole chez l’immonde fange des abrutis sans cervelle peuplant cette planète me vinrent.

C’était relou donc j’ai décidé de rentrer.

Bref, sinon je vais mal. Mais ça va s'arranger très prochainement.
Jeudi.
Et là mes ptits potes, ça va être la folie. Youpi.

Bande-Son : What Goes On / The Velvet Underground

6 octobre 2006

Chute vertigineuse et vaguement tragique.

Mon père qui frappe à la porte.
« Nan, j’fais quelque chose. »
Je prends même pas la peine de lui fournir un semblant d’excuse.

 
Tout allait bien pourtant hein. J’veux dire, j’avais réussi à trouver une espèce d’équilibre parmi les chtis mangeurs de frites, j’avais déniché miraculeusement la compil’ Chaos En France dans une foire aux disques, je l’écoutais en boucle en lisant Léon Bloy, et ça, ça suffisait à ma satisfaction pleine et entière, vraiment. J’avais même rencontré une fille marrante, même qu’elle me faisait rire, et y’avait deux ou trois autres gens en bonus qui atténuaient plutôt bien mes envies de génocide universel. J’avais des projets, des buts-dans-la-vie, j’avais d’ailleurs fermement décidé de grossir du corps afin de m’intégrer socialement, bref, je me lançais d’un pas fin et léger telle la sauterelle vers l’Avenir. J’avais même carrément retrouvé un sens de l’humour profondément enfoui, merdique et malsain, certes, mais de l’humour quand même.

 
Mr B. dit :
nan je préfère quand meme la situation à pouah, meme si serrer la main à plein de monde le matin ne m'a toujours fait fuir
Pouah dit :
:D
et puis on attrape plus de maladies c'est certain.

Mr B. dit :
quoi?
"serrer la main" aurait-il une autre signification outre-Vilaine?

Nada dit :
Bah oui quand tu sers la main tu attrapes le sida hein.
Moi par exemple tout à l'heure j'ai serré la main d'un noir car j'aime vivre dangereusement.

johan dit :
oh ça se dit pas ce genre de chose...c'est raciste et pas bien!

 
Bref, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes.
En voyant les choses sous cet angle on peut dire que j’ai un peu réussi quand même hein.

 

Et puis ça a merdé.
Pour rien, juste dans ma tête.

Alors comme une grosse ado dépressive de la laïfe j'me suis arraché la peau des avants bras avec un rasoir à la con en chialant comme une conne toute seule. Tu sais, comme quand on fait quant on a 15 ans et qu'on déprime parce que le monde est injuste. Ouais la honte hein.
Enfin cet évènement a au moins eu le mérite de me faire réaliser que j'ai raté une grande carrière de gothique des cavernes, j'aurais dû être ça au lieu de faire ma punk tiens, ça m'aurait mieux été sûrement.
Alors voila, je me complais dans l'échec, ça me permet de croire que j'ai une personnalité trop perturbée par des tourments intérieurs qui me poussent à me scarifier sataniquement. [La honte.] En plus j'ai des bouts de coton accrochés avec le sang coagulé haha, c'est moche. Je suis conne. Je ris de ma connerie d'ailleurs.

Et si je gerbe toujours sur tout le monde c'est parce que j'ai trop de trucs dégueulasses à l'intérieur alors j'préfère tous vous repeindre avec pour évacuer un peu.

Et puis aussi, faut qu'j'me barre de chez moi. Que j'me barre définitivement de cette vie tout court d'ailleurs. Ici je crève à petit feu d'un trop violent désir de vivre.

Enfin voila, toutes ces péripéties de ma passionnante laïfe me permettent au moins d'entretenir ce blog parfait.
Rien n'est vain en ce monde.


Bande-Son : 4 heures du matin / Paris Violence (Musique de dépression profonde.)

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25 septembre 2006

Zidane, salaud, tes fans auront ta peau.

 

Pour tout vous dire, j’ai longtemps hésité avant d’aborder ce problème crucial qui touche notre société car je craignais qu'il ne fût démodé, alors qu’il est bien évident que Votre Narratrice se doit d’être always au summum du hype, du fun et du facheune.
Mais finalement, ayant constaté à moult endroits de la Toile que le sujet est encore fort à la mode, je l’aborde.

 
Parce que Zidane, c’est la honte, le déshonneur, le caca de la France.
Zidane, c’est l’homme qui a décrédibilisé tout l’esprit du foot français en un seul match, ainsi que le légendaire fair-play que chacun s’accordait jusqu’à présent à conférer aux footballeurs.
Zidane, après avoir saccagé son image, a emporté dans la tombe de sa carrière l’immense prestige qui lui était attribué.
Zidane a brisé à lui tout seul les espoirs de toute une nation.
Zidane, faut lui lancer des cailloux.

 

Comme vous l’aurez compris, moi je trouve que Zidane a eu tort de faire ce geste, aujourd'hui et à jamais dans toutes les mémoires, envers son confrère italien.
Il aurait mieux fait d'lui foutre direct un couteau dans l'bide, au moins y'aurait eu du sang.

Aucun sens du spectacle ce Zizou.



zidane



 

Bande-Son : Haine Haine Haine / LSD

10 septembre 2006

Finalement, je ne suis qu’une sombre feignasse.

Et donc je vais juste vous foutre des morceaux de ma vie tourmentée écrits pendant ces deux derniers mois sur mon beau PC, non seulement parce que j’ai pas une confiance absolue en mes chers parents et frères qui l’utilisent aussi, mais également parce que ça m’évite d’avoir des bouts de pensées profondes éparpillées partout.

Sinon ça n'a sincèrement pas grand intérêt pour vous, à moins que vous n’ayez l’intention louable de vous lancer dans l’écriture des Contes et Légendes de Nada, internaute dépressive et punk à mi-temps, mais dans le cas contraire - et surtout si vous n’avez pas, contrairement à moi, accès au statut de paumée-des-blogs – je doute que ça nuise grandement à votre développement mental de passer à côté d’une si grande réflexion philosophique.
En fait ce ne sera qu’une énième note pathos qui m’est entièrement adressée (oui je suis schizo et ce blog est mon calmant), un formidable dialogue avec mon spleen intérieur - voire parfois avec des vrais gens - , mais promis après j’arrête de raconter des trucs aussi inutiles (enfin j’essayerai).

A part ça euh, les notes sont complètement anachroniques, et vu que je les écrivais dans des moments de crises de haine, de désespoir, de solitude profonde et de mégalomanie, avec le recul je me rends bien compte que j’suis capable de sortir des trucs clairement stupides, mais tant pis, je laisse tout, comme ça dans 6 mois je relirai et je me sentirai fière et heureuse d’avoir gravement mûrit dans ma tête, ça me fera croire que mon but dans la vie c’est d’évoluer et ce genre de conneries.

Désolée d’être chiante, demain j’me mets au joyeux.

 

 

 

Première démonstration d'amour universel.

Hier. Aujourd’hui. Demain.
Bolchoï.
Le punk qui a tout changé, tout modifié. A 15 ans il est entré dans ma vie, il en est pas encore sorti. Paraît que c’est passager. Ca se transforme ?
Des pulsions misanthropes.
Je crois que de ce côté-là je peux laisser tomber, y’a plus aucun espoir. Ha, l’Espoir. Celui-là ça fait longtemps qu’il agonise lentement, seul au fond du vide dans les défonces à l’alcool, à la fatigue, au bruit. Grave rock’n’roll© yeah. Tout ça pour cacher le grand silence de l’Absence.
Je dois pas être très douée de nature.
Mais je vais le devenir, je recommence tout. J’vais pas les laisser me bouffer toute ma vie non ? Mes plus belles années, tu parles. Les pires ouais. Toujours des promesses, encore et toujours, qui s’effacent pour lever le voile de la vaste supercherie universelle.
Je suis une promesse. Rien d’autre.

Hier j’ai été chez Damien et à la fin il m’a serrée dans ses bras parce qu’on est trop des vrais potes de la vie. Ca fait des années que personne m’avait fait ça.
Je sais pas comment j’ai fais pour tenir tout ce temps sans affection aucune. Affection que J’AI rejetée, entendons-nous bien.
J’ai tout refusé. L’amour et l’amitié, moi, jamais.
Et puis les autres, tous les autres, qui ne m’ont jamais accordé que l’importance que j’avais. J’étais une moins que rien. Ca va changer. Cette feuille de papier est le testament des mes 18 premières années.
J’ai passé des années à clamer partout que l’amour n’existe pas. Je sais que j’ai raison. Mais mon erreur fut de tout rejeter d’emblée, sans faire de distinction entre l’amour et la tendresse, alors que ça n’a absolument rien à voir.
Il m’a prise dans ses bras, et j’ai pensé que c’était bien. J’ai vécu des années sans, et finalement je m’étonne pas d’être devenue misanthrope, intolérante, haineuse, méprisante, suicidaire, et surtout très cyniquement conne.
On peut pas vivre sans affection, ça rend fou.

La vérité est amère, mais c’est en elle seule que réside la solution. Alors non, je ne regrette rien, ou si peu.
Et puis surtout, ce dont je suis réellement fière, c’est de m’en être sortie toute seule. Enfin d’avoir pour l’instant survécu. Je n’ai jamais quémandé d’aide, aussi petite soit-elle, même de simples paroles rassurantes, à qui que ce soit, parent, ami, ou même psy. Je leur ai jamais imposé mon mal-être. Le seul endroit où je l’ai exprimé c’est sur mon blog. Ca suintait, il fallait que je le déverse quelque part, ça m’aurait tué (grave perte).
Juste une crise d’adolescence comme une autre.
Mais la fin est proche. Après trois ans d’autodestruction mentale, telle le phénix je vais renaître de mes cendres. Il le fallait de toute façon.
Je sais pas ce que je suis, mais je sais ce que je ne veux pas être. Je n’aurai plus peur de vous, vous qui êtes petits et laids. Je n’aurai plus peur de moi donc. La vie est un combat contre toi-même, c’est ton cerveau qui est ton ami.
On ne tombe pas dans le punk par hasard.

 Je sais ce que je veux. Ce que je veux, c’est faire ce que je veux. Il n’y a pas d’alternative.
Je ne veux pas me marier.
Le mariage est un mensonge
Je veux goûter à tout. Le sexe, la folie. Peut être que ça ne me plaira pas, peut être que comme tout le reste ça ne sera que de pitoyables mensonges.
Il m’a dit que le sexe, c’était loin d’être si fantastique que ce qu’on veut laisser croire. La folie se révèlera peut être comme étant le plus lamentable des romantismes. Je ne sais pas. Je ne mourrai pas avant d’y avoir goûté.

 
Ce n’est même pas l’intelligence qui leur manque, c’est la force. Ils sont ignobles. Leur seul objectif se trouve dans le futile et l’inutile, la niaiserie, la peur refoulée. Ce sont des mouches à merde qui s’agglutinent dans leur propre fange. Ils ne veulent pas réfléchir, et s’en ventent. Tout ça contribue à les enfoncer encore plus dans leur petitesse et leur ridicule. Ils se trompent.
J’avais dit que j’étais plus misanthrope, mais comment c’est possible avec des abrutis pareils ? Ils me dégoûtent et me font honte. Je ne suis pas comme eux. Je vaux mieux. Je refuse de les laisser m’entraîner vers leurs profondeurs moisies, je choisis de me séparer de leur pesanteur, définitivement.
Je rejette. Loin. Et puis je crache dessus.
Qu’il n’en reste rien, c’est le seul moyen de s’élever.
Je choisis de cracher sur tous ceux qui m’apparaissent faibles et dérisoires. Je choisis de les traîner dans la boue, aux yeux de tous. Je choisis de me savoir supérieure à eux. Je choisis le dégoût. Mais pas la misanthropie aveugle et débile frappant n’importe où.

Les autres ne valent pas la peine que j’ai peur d’eux.
Ceux qui valent quelque chose ne doivent pas être l’alibi de pulsions paranoïaques et misanthropes.

Je refuse d’oublier qu’il existe (aussi) des gens qui me dominent, beaucoup. Et je veux les toucher, tous. Je veux les écouter, les comprendre, et les renvoyer au loin. Sans jamais leur dire que je leur suis inférieure.

 

 
 

Deuxième démonstration d'amour universel.

Je demande votre aide.
Je ne suis rien, je n'arrive pas à me construire, et par lâcheté je demande votre aide. En secret. Toujours.
Je me dégoûte, je n'ai pas d'idée, pas la moindre. Tout ce qui transparaît de ce que je suis vient directement de la philosophie punk dans laquelle je me suis plongée corps et âme depuis presque deux ans. Un plongeon désespéré, une disparition, une redécouverte.
Et puis la misanthropie. Fatale.
Je ne lutte contre rien.
Je ne suis rien.
Juste de la rage mal contrôlée, mal évacuée. De la haine.
Aucun amour, nulle part. C'est un fait. C'est la tragédie de ma vie, oui. Pleurez tous sur mon sort, par pitié, mais surtout, oh, surtout, sans que jamais je ne vous le demande. Mais comme de toute façon vous ne comprenez rien, hein. Ouais, un peu facile.
Je hais mes parents. Le monde bourgeois du morne et de l'insipide, de la modération, la tempérance, le calme amorphe. Prépare toi à vivre une vie sans passion.
Ma mère est folle, complètement folle. Longtemps j'ai crû que c'était de la connerie, mais ce fut une erreur. On est tous cons, moi la première. J'ai mis longtemps à m'en rappeler. Mais elle, elle est folle, ou plutôt aliénée. Sans réflexion, sans la moindre classe. Les pensées grises, pluvieuses. Nausée et dégoût.
Le reste de ma famille baigne dans le faux, le niais, l'illusion. Tous des enculés de bien-pensants, qui vivent leur vie sans se poser la moindre question. Lâches, et menteurs de surcroît.
Je hais les gens, de toute façon. La seule trace humaine que je supporte se trouve dans la musique. Si je pouvais, je passerais ma vie un casque sur les oreilles, et la musique, dedans, qui dégueule de haine, de rage, qui crève de vie. Me perdre dans le bruit, voila mon seul moyen de survie. Et l'éternelle lâcheté de la fuite ; on ne se refait pas.
Un jour, frappée par une illumination céleste, j’ai dit : mes seules histoires d'amour, je les vis dans les concerts. [Ouais des fois je dis des trucs géniaux quand même.]
Le Punk m'a sauvée, c'est indéniable. Le Punk fut mon exutoire, ma solution finale, mon optimisme désespéré. Le Punk m'a fait grandir et survivre. Mais je n'ai pas sût m'arrêter. Je me suis laissée prendre dans la dépendance. J’aurais dû, je ne sais pas, monter un groupe, créer un fanzine, quitter ma vie, partir sur les routes, ou me suicider. Maintenant il est trop tard, j'ai passé l'âge. La Haine non domestiquée a tout détruit, tout, jusqu'à la plus violente passion. Je suis morte déjà, alors je n'ai plus la force de sacrifier la chair. Il me manque la dernière flamme. Quelle connerie.
Qu'est ce que j'en fais moi maintenant de cette vie qui me reste sur les bras.

 

 

 

Troisième démonstration d'amour universel.

« Il faut être tolérant » doit bien être la phrase la plus absurde qu’il m’ait jamais été donnée d’entendre.
Et le plus drôle, c’est que sa douce mélodie revient fréquemment à mes oreilles.

 Falloir : verbe exprimant la nécessité.
Tolérance : reniement de toute obligation communément admise, toute nécessité.

 

 

Quatrième démonstration d'amour universel.

Haine meurtre tue flingue bite chatte couille pute meurs crève détruit cancer violence épidémie homicide mort.
I love you.
 
L'aventure est au coin de la rue, oui mais moi, je ne l'ai pas vue.

Je pourrais raconter une histoire donc tout ça serait le titre.
Je voulais juste tous vous buter mais je n'osais pas.
Alors j'ai regardé en silence et je vous ai vu avec toute votre saleté. Oui je vous ai vu.
Vous pouvez crever, vous êtes détestables.

Moi aussi je suis détestable et sale dans ma tête. Moi aussi je suis une pourriture malveillante gangrenée par la Haine Univerelle.Moi aussi je suis humaine.
J'ai pas accepté votre sale regard sur moi. J'ai pas aimé. Ça me rendait encore plus sale.
J'ai préféré vous gerber ma haine à la gueule pour que vous me foutiez la paix.
Ça m'a plu. J'ai aimé, ouais.
J'ai continué.
Je vous ai détruit, l'un après l'autre. De vous il ne reste rien que l'horreur, le moche, le sale, le gerbant, le vrai.
Vous êtes morts dans ma tête.
Après je me suis aussi tuée dans ma tête, parce que je me sentais trop seule.
Je me suis cachée dans le bruit. Faute de pouvoir me cacher le cerveau.
J'ai compris, c'est trop tard. Et l'éternité pour regretter.

J'aurais préféré marcher seule dès le début. Marcher sans m'arrêter, vous regarder, de très loin. Vous voir. Et continuer, vous laisser pourrir, crever.
Mais il fallait que j'expulse ma Haine, comme un abcès trop plein de pus.
Parce que ça la rendait plus supportable.
Maintenant, tout ce qu'il reste en moi, c'est le Vide.
Nada.
Bientôt peut être je meurs, ou pas.
Je préfère pas y penser, l'espoir n'apporte jamais que du mauvais.
 

 

 

 

Cinquième démonstration d'amour universel.

Tu es raciste, homophobe, misanthrope, misogyne, pédophile, scatophile, nécrophile, gérontophile, anti-écolo, antisémite, violent et destructeur.
Tu possèdes toutes les lies de l’humanité, profondément ancrées en toi.
Ne les refoule pas, ne les laisse pas pourrir au fond de toi, c’est bien plus néfaste que tout ce à quoi tu crois échapper.
La prison est dans ta tête. Je répète, la prison est dans ta tête.
Rien n’a d’importance.
Conséquemment, il t’est permis de rire de tout.

 

 

 


Sixième démonstration d'amour universel.

La Peur, c’est le moteur de ton action ; cultive-la.
Aie peur des gens, et vis dansla Peur. Parle aux gens. Soit terrifié. Ils sont mauvais. Ils ont le pouvoir de te tuer. Dépasse ta peur de la mort, cette peur-là est méprisable. Tu portes ta mort en toi.
La seule chose dont tu ne dois jamais, jamais, jamais avoir peur, c’est toi-même.
Goûte à tout.
Puisque rien n’a d’importance.

 

 

Septième démonstration d'amour universel.

Je deviendrai la meilleure d’entre eux tous, ou la pire, peu importe ; dans le fond, cela revient au même.
Plutôt repeindre les trottoirs de leur sang chaud et écumant, ou crever au fond d’un trou sale d’une overdose d’héro, que de stagner dans le Moyen.
Juste l’extrême pour idéal.


 

Huitième démonstration d'amour universel.

Moi ce que je veux ?
C’est très simple ce que je veux.
Je veux me laisser porter par la vie. La vie est un combat contre toi-même, pas contre elle-même.
Me laisser faire ce que j’ai à faire, me laisser dire ce que j’ai à dire, même si c’est mal, même si je devrais pas, même si c’est absolument ignoble et destructeur, même si c’est sensible (un peu), même si d’autres se pendraient au lieu de le faire, même si ça rentre pas dans les carcans sociaux qu’il faut à tout prix éviter de briser, même si ce n’est ni drôle, ni cool, ni gentil, ni constructif.
Tout ce que j’ai envie de faire, je le fais.
Je pense donc je dis.
Et puis aussi, surtout : I don’t want peace, I don’t want love.

 

 

 

Neuvième démonstration d'amour universel.

Moi j’y ai cru, bordel.
Et je t’en veux de m’être trompée.

 

 

 

Dixième démonstration d'amour universel.

Ouais non je suis pas jolie, ni féminine, spirituelle, intelligente, extraordinaire, douce, patiente, aimable, polie, joyeuse, compréhensive, tolérante, calme, sûre, capable, mature, inébranlable, admirable, belle, transcendante, surnaturelle, pure, innocente, gentille, sage, cultivée, unique, attirante, étonnante, agréable, bonne, vive, anormale.

.Je ne suis que Violence.

 

 

 

Onzième démonstration d'amour universel.

Ma mère.
Sa passion c’est son taux de cholestérol, son hobby c’est tondre la pelouse et son combat c’est vivre vieille.
Quant à sa réflexion sur le sens de l’existence, c’est que «la vie c’est chiant, mais c’est comme ça».
Oui ma mère fait partie de ces gens qui, à force de les fréquenter, donnent envie de vivre.

 

 

Douzième démonstration d'amour universel.

Comment être sûr de soi lorsqu’on subit à longueur de journée la litanie lancinante du mépris de l’innovation, du dénigrement systématique de tout système de pensée différent des codes appris dès la naissance ?
Ouais, moi, j’impute à mes parents la faute de n’avoir pas sût m’amener lors de ma croissance à un bon développement mental.
C’est bien de leur faute s’ils ont toujours essayé de me mener dans leur droit chemin, s’ils ont rejeté irrévocablement toute pensée déviante, c’est-à-dire étrangère à la leur.
C’est bien de leur faute s’ils ont brimé absolument toute forme de Joie, qu’elle soit humoristique, tendre, ou simplement créative.
C’est bien de leur faute s’ils ont voulu me convaincre que la vie n’était qu’une suite ininterrompue de lassitude accablante, de choix prédéfinis, et de futur immortel et sécurisé.
C’est bien de leur faute à eux, si j’ai la haine de toutes ces choses que je ne comprends pas.
Mais le pire, c'est que ça ne m'enlève aucunement la responsabilité du fait d'être une handicapée sociale.

 

 

 

Treizième démonstration d'amour universel.

Disparition –  La Raïa
Noir Les Horreurs – Bérurier Noir
Je Suis Fou – Les Betteraves 
Ni Fleurs Ni Couronnes – Paris Violence
A Vous Tous #2 – les Vieilles Salopes
Pas Assez De Toi – La Mano Negra
Je M’emmerde – Les Rats
Ce Soir C’est Noël – Les Wampas
Lithium – Nirvana
Ma Génération – Néophyte

Je crois pouvoir affirmer sans me tromper que mon adolescence se trouve entièrement résumée dans ces dix chansons.

Et puis faut pas s’y fier, on dirait peut être pas comme ça, mais même si cette espèce de révolte nécrosée poussait au suicide et au meurtre, c’était pas si répugnant qu’on ne pourrait le croire.
Enfin je suppose que dans vingt ans, lovée dans une vie confortable et sans dangers, j’en serai plus ou moins nostalgique, de toute cette énergie négative.

6 septembre 2006

Chers amis, fidèles fans,

bientôt une note de moi dans le but honorable de vous faire part de tous les menus détails de ma passionnante laïfe.

Car figurez-vous que je viens de retrouver au fond de moi, tout au fond, bien profond, la Motivation.
Prochainement donc, un Grand Retour toujours plus vivant, plus enjoué, plus respirant la fraîcheur de vivre (plus parlant bien français aussi).
Soyez prêts.



[En fait non, j’ai toujours rien à dire, mais c’était juste une harangue valorisante afin de reconstituer au plus vite mon immense lectorat et ainsi, me sentir pas tout à fait seule quand je reviendrai réellement.

En vrai ça veut dire que demain je passe un concours donc présentement j’ai pas le temps de déblatérer sur mon sort, puis je le foire, et je reviens vous narrer mes aventures car j’aurai que ça à foutre.

Je me demande tout de même si c’est tout à fait normal d’être à ce point désintéressée de ce qui s’appelle, pour parler franchement, mon Avenir.]


Bande-Son : Merdzkoïzonzon / la Raïa

29 juillet 2006

I'm back.

Aujourd'hui j'vais vous raconter les formidables aventures de Nada au Pays des Chtis.

Déjà, pour reconnaître un Chti, c'est très simple : ils sont TOUS gros et blonds. C'est un fait. De plus dans ce pays les maisons sont rouges des briques jusqu'au tuiles et font 30 mètres de haut, c'est hautement pittoresque. Enfin moi j'habite à côté des HLM donc y'a aussi des tags et des choukins pas gros qui diversifient un peu le paysage.

Sinon ici c'est sympa, il fait 50°C pendant la journée, j'aime la canicule. Du coup je m'enferme dans le sous-sol de mes grands-parents pour survivre car il y fait juste 40°C. L'inconvénient c'est que ça incite à l'emmerdement profond donc en fait c'est pas très koule. Je pense avoir lu plus de livres en une semaine qu'en 6 mois.

Pour trouver un peu d'animation, j'ai bougé à Arras pour admirer des Mr Propre musclés en train de déménager ma maison, ce fut fort chouette ma foi. Après j'ai quand même été affronter la chaleur TORRIDE pour découvrir le monde et la populace du Grand Nord.
A force de me désintégrer au soleil à longueur de journée, j'ai enfin rencontré l'Homme de ma Vie matérialisé en un charmant garçon d'environ 6 ans qui m'a abordée d'un "Pardon Madame, est-ce que vous êtes célibataire ?". A partir de maintenant je peux enfin me vanter d'avoir
officiellement accédé au statut de Pédophile (je suis assez fière). Enfin après son grand frère s'est ramené et m'a persécutée pendant une demi-heure, il avait juste envoyé le ptit en éclaireur. Mais j'me suis quand même tapé la discut' avec lui même s'il était particulièrement stupide, il a au moins eu le mérite de me faire rire au cours de cette morne journée (et puis le ptit était trop sex).

Sur ce je vous souhaite de bonnes vacances, et puis adios, j'ai tant de choses à découvrir encore.


Bande-Son : Le télégramme de Brest / Les Wampas

16 juillet 2006

Attention, cette note ne sert à rien (pour vous).

Je pars demain dans le Grand Nord. Je déménage.
C'est ptetre cliché mais je sais que c'est l'occasion de tout recommencer. De toute façon il faut que je le fasse à un moment ou à un autre, ça fait déjà trop longtemps que je stagne ici à faire du surplace, ça peut plus durer. Je m'enfonce dans le morne et l'insipide.
Le seul moyen pour que je sorte dans l'impasse dans laquelle je me suis foutue, c'est d'arrêter tout. Tout ce qui a fait ma vie depuis 17 ans et demi. Je lâche, je m'éloigne, et je reviens pas.
J'ai décidé de tirer un trait sur ce passé qui vaut vraiment pas la peine que je le laisse encore m'envahir et me bouffer la vie. C'est fini. A partir de maintenant, je vais chercher. Quoi, je sais pas, surement la force d'exister, d'exister en vrai.
Cette force je la trouverai pas ici. Je ne sais pas exactement où elle est, mais je crois qu'elle existe. Et même si c'est encore un espoir inutile, alors ce sera le dernier. Je verrai bien.
Je vais cesser de fuir dans le virtuel, et je vais recommencer à me cogner à la vie et aux gens. J'veux plus avoir peur d'eux, ils n'en valent vraiment pas la peine. Je le sais bien. Et toutes ces pulsions mysanthropes qui me détruisent lentement, je veux plus les écouter. J'veux d'abbord trouver ce que je peux tirer de chacun de vous, s'il y a quelque chose à en tirer. Quoi que ce soit. J'finirai bien par trouver, croyez moi.
Si jamais je n'arrive vraiment pas, alors je me tuerai. Définitivement. Mais je peux plus continuer à errer entre deux vides comme ça. Je deviendrai ce que je suis, ou je deviendrai le Vide.

J'ai fini tout ce que j'avais à faire ici.
Ce soir j'ai été voir Damien, il fallait juste que je fasse une chose avant de partir, c'était ça. Alors voila.
Je vais arrêter de venir sur internet aussi. Il faut que j'arrête de fuir, et le virtuel constitue mon principal moyen de dérobation. Alors j'arrête tout, tout. Si j'échoue, je reviendrai d'ici deux semaines.
Si jamais vous (= les trois pelés et un tondu qui lisent ce blog merdique) avez quelque chose à me dire, ou même si vous n'avez rien de spécial à me dire, si vous vous emmerdez, si vous avez besoin de quelque chose que je puisse vous donner, ou pas, si vous avez envie d'un kissou virtuel, faites le moi savoir par mail, je viendrai probalement lire de temps en temps.

En attendant, moi, j'vais essayer de vivre. Et la seule chose que j'emporte avec moi, c'est la musique.
Sur ce, adios les amis. Et vous aussi, trouvez la Voie.


Bande-Son : There is no god / Velvet Acid Christ

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