Finalement, je ne suis qu’une sombre feignasse.
Sinon ça
n'a sincèrement pas grand intérêt pour vous, à moins que vous n’ayez l’intention
louable de vous lancer dans l’écriture des Contes et Légendes de Nada,
internaute dépressive et punk à mi-temps, mais dans le cas contraire - et surtout si vous n’avez
pas, contrairement à moi, accès au statut de paumée-des-blogs – je doute que ça
nuise grandement à votre développement mental de passer à côté d’une si grande réflexion
philosophique.
En fait
ce ne sera qu’une énième note pathos qui m’est entièrement adressée (oui je
suis schizo et ce blog est mon calmant), un formidable dialogue avec mon spleen intérieur - voire parfois avec des vrais gens - , mais promis après j’arrête de raconter
des trucs aussi inutiles (enfin j’essayerai).
Première démonstration d'amour universel.
Hier. Aujourd’hui. Demain.
Bolchoï.
Le punk qui a tout changé, tout modifié. A 15 ans il est
entré dans ma vie, il en est pas encore sorti. Paraît que c’est passager. Ca se
transforme ?
Des pulsions misanthropes.
Je crois que de ce côté-là je peux laisser tomber, y’a plus
aucun espoir. Ha, l’Espoir. Celui-là ça fait longtemps qu’il agonise lentement,
seul au fond du vide dans les défonces à l’alcool, à la fatigue, au bruit.
Grave rock’n’roll© yeah. Tout ça pour cacher le grand silence de l’Absence.
Je dois pas être très douée de nature.
Mais je vais le devenir, je recommence tout. J’vais pas les
laisser me bouffer toute ma vie non ? Mes plus belles années, tu parles.
Les pires ouais. Toujours des promesses, encore et toujours, qui s’effacent
pour lever le voile de la vaste supercherie universelle.
Je suis une promesse. Rien d’autre.
Je sais pas comment j’ai fais pour tenir tout ce temps sans
affection aucune. Affection que J’AI rejetée, entendons-nous bien.
J’ai tout refusé. L’amour et l’amitié, moi, jamais.
Et puis les autres, tous les autres, qui ne m’ont jamais
accordé que l’importance que j’avais. J’étais une moins que rien. Ca va
changer. Cette feuille de papier est le testament des mes 18 premières années.
J’ai passé des années à clamer partout que l’amour n’existe
pas. Je sais que j’ai raison. Mais mon erreur fut de tout rejeter d’emblée,
sans faire de distinction entre l’amour et la tendresse, alors que ça n’a
absolument rien à voir.
Il m’a prise dans ses bras, et j’ai pensé que c’était bien.
J’ai vécu des années sans, et finalement je m’étonne pas d’être devenue
misanthrope, intolérante, haineuse, méprisante, suicidaire, et surtout très
cyniquement conne.
On peut pas vivre sans affection, ça rend fou.
Et puis surtout, ce dont je suis réellement fière, c’est de
m’en être sortie toute seule. Enfin d’avoir pour l’instant survécu. Je n’ai
jamais quémandé d’aide, aussi petite soit-elle, même de simples
paroles rassurantes, à qui que ce soit, parent, ami, ou même psy. Je leur ai
jamais imposé mon mal-être. Le seul endroit où je l’ai exprimé c’est sur mon
blog. Ca suintait, il fallait que je le déverse quelque part, ça m’aurait tué
(grave perte).
Juste une crise d’adolescence comme une autre.
Mais la fin est proche. Après trois ans d’autodestruction
mentale, telle le phénix je vais renaître de mes cendres. Il le fallait de
toute façon.
Je sais pas ce que je suis, mais je sais ce que je ne veux
pas être. Je n’aurai plus peur de vous, vous qui êtes petits et laids. Je
n’aurai plus peur de moi donc. La vie est un combat contre toi-même, c’est ton
cerveau qui est ton ami.
On ne tombe pas dans le punk par hasard.
Je ne veux pas me marier.
Le mariage est un mensonge
Je veux goûter à tout. Le sexe, la folie. Peut être que ça
ne me plaira pas, peut être que comme tout le reste ça ne sera que de
pitoyables mensonges.
Il m’a dit que le sexe, c’était loin d’être si fantastique
que ce qu’on veut laisser croire. La folie se révèlera peut être comme étant le
plus lamentable des romantismes. Je ne sais pas. Je ne mourrai pas avant d’y
avoir goûté.
Ce n’est même pas l’intelligence qui leur
manque, c’est la force. Ils sont ignobles. Leur seul objectif se trouve dans le
futile et l’inutile, la niaiserie, la peur refoulée. Ce sont des mouches à
merde qui s’agglutinent dans leur propre fange. Ils ne veulent pas réfléchir,
et s’en ventent. Tout ça contribue à les enfoncer encore plus dans leur
petitesse et leur ridicule. Ils se trompent.
J’avais dit que j’étais plus misanthrope, mais comment c’est
possible avec des abrutis pareils ? Ils me dégoûtent et me font honte. Je
ne suis pas comme eux. Je vaux mieux. Je refuse de les laisser m’entraîner vers leurs profondeurs
moisies, je choisis de me séparer de leur pesanteur, définitivement.
Je rejette. Loin. Et puis je crache dessus.
Qu’il n’en reste rien, c’est le seul moyen de s’élever.
Je choisis de cracher sur tous ceux qui
m’apparaissent faibles et dérisoires. Je choisis de les traîner dans la boue,
aux yeux de tous. Je choisis de me savoir supérieure à eux. Je choisis le dégoût.
Mais pas la misanthropie aveugle et débile frappant n’importe où.
Les autres ne valent pas la peine
que j’ai peur d’eux.
Ceux qui valent
quelque chose ne doivent pas être l’alibi de pulsions paranoïaques et
misanthropes.
Je refuse d’oublier qu’il existe (aussi) des gens qui me
dominent, beaucoup. Et je veux les toucher, tous. Je veux les écouter, les
comprendre, et les renvoyer au loin. Sans jamais leur dire que je leur suis
inférieure.
Deuxième démonstration d'amour universel.
Je
demande votre aide.
Je ne
suis rien, je n'arrive pas à me construire, et par lâcheté je demande votre
aide. En secret. Toujours.
Je me dégoûte,
je n'ai pas d'idée, pas la moindre. Tout ce qui transparaît de ce que je suis
vient directement de la philosophie punk dans laquelle je me suis plongée corps
et âme depuis presque deux ans. Un plongeon désespéré, une disparition, une
redécouverte.
Et puis
la misanthropie. Fatale.
Je ne
lutte contre rien.
Je ne
suis rien.
Juste de
la rage mal contrôlée, mal évacuée. De la haine.
Aucun
amour, nulle part. C'est un fait. C'est la tragédie de ma vie, oui. Pleurez
tous sur mon sort, par pitié, mais surtout, oh, surtout, sans que jamais je ne
vous le demande. Mais comme de toute façon vous ne comprenez rien, hein. Ouais,
un peu facile.
Je hais
mes parents. Le monde bourgeois du morne et de l'insipide, de la modération, la
tempérance, le calme amorphe. Prépare toi à vivre une vie sans passion.
Ma mère
est folle, complètement folle. Longtemps j'ai crû que c'était de la connerie,
mais ce fut une erreur. On est tous cons, moi la première. J'ai mis longtemps à
m'en rappeler. Mais elle, elle est folle, ou plutôt aliénée. Sans réflexion, sans la moindre
classe. Les pensées grises, pluvieuses. Nausée et dégoût.
Le reste
de ma famille baigne dans le faux, le niais, l'illusion. Tous des enculés de
bien-pensants, qui vivent leur vie sans se poser la moindre question. Lâches,
et menteurs de surcroît.
Je hais
les gens, de toute façon. La seule trace humaine que je supporte se trouve dans
la musique. Si je pouvais, je passerais ma vie un casque sur les oreilles, et
la musique, dedans, qui dégueule de haine, de rage, qui crève de vie. Me perdre
dans le bruit, voila mon seul moyen de survie. Et l'éternelle lâcheté de la
fuite ; on ne se refait pas.
Un jour,
frappée par une illumination céleste, j’ai dit : mes seules histoires
d'amour, je les vis dans les concerts. [Ouais des fois je dis des trucs
géniaux quand même.]
Le Punk
m'a sauvée, c'est indéniable. Le Punk fut mon exutoire, ma solution finale, mon
optimisme désespéré. Le Punk m'a fait grandir et survivre. Mais je n'ai pas sût
m'arrêter. Je me suis laissée prendre dans la dépendance. J’aurais dû, je ne
sais pas, monter un groupe, créer un fanzine, quitter ma vie, partir sur les
routes, ou me suicider. Maintenant il est trop tard, j'ai passé l'âge.
Qu'est ce
que j'en fais moi maintenant de cette vie qui me reste sur les bras.
Troisième démonstration d'amour universel.
« Il faut être tolérant » doit bien être la phrase
la plus absurde qu’il m’ait jamais été donnée d’entendre.
Et le plus drôle, c’est que sa douce mélodie revient
fréquemment à mes oreilles.
Tolérance : reniement
de toute obligation communément admise, toute nécessité.
Quatrième démonstration d'amour universel. Haine meurtre tue flingue bite chatte couille pute meurs crève détruit cancer violence épidémie homicide mort.
I love you.
L'aventure est au coin de la rue, oui mais moi, je ne
l'ai pas vue.
Je
pourrais raconter une histoire donc tout ça serait le titre.
Je
voulais juste tous vous buter mais je n'osais pas.
Alors
j'ai regardé en silence et je vous ai vu avec toute votre saleté. Oui je vous
ai vu.
Vous
pouvez crever, vous êtes détestables.
Moi aussi je suis détestable et sale dans ma tête. Moi
aussi je suis une pourriture malveillante gangrenée par la Haine Univerelle.Moi aussi
je suis humaine.
J'ai pas
accepté votre sale regard sur moi. J'ai pas aimé. Ça me rendait encore plus
sale.
J'ai
préféré vous gerber ma haine à la gueule pour que vous me foutiez la paix.
Ça m'a
plu. J'ai aimé, ouais.
J'ai
continué.
Je vous ai détruit, l'un après l'autre. De vous il ne
reste rien que l'horreur, le moche, le sale, le gerbant, le vrai.
Vous êtes
morts dans ma tête.
Après je
me suis aussi tuée dans ma tête, parce que je me sentais trop seule.
Je me
suis cachée dans le bruit. Faute de pouvoir me cacher le cerveau.
J'ai
compris, c'est trop tard.
J'aurais préféré marcher seule dès le début. Marcher sans
m'arrêter, vous regarder, de très loin. Vous voir. Et continuer, vous laisser
pourrir, crever.
Mais il
fallait que j'expulse ma Haine, comme un abcès trop plein de pus.
Parce que
ça la rendait plus supportable.
Maintenant,
tout ce qu'il reste en moi, c'est le Vide.
Nada.
Bientôt
peut être je meurs, ou pas.
Je
préfère pas y penser, l'espoir n'apporte jamais que du mauvais.
Cinquième démonstration d'amour universel.
Tu es raciste, homophobe, misanthrope, misogyne, pédophile,
scatophile, nécrophile, gérontophile, anti-écolo, antisémite, violent et
destructeur.
Tu possèdes toutes les lies de l’humanité, profondément
ancrées en toi.
Ne les refoule pas, ne les laisse pas pourrir au fond de
toi, c’est bien plus néfaste que tout ce à quoi tu crois échapper.
La prison est dans ta tête. Je répète, la prison est dans ta
tête.
Rien n’a d’importance.
Conséquemment, il t’est permis de rire de tout.
Sixième démonstration d'amour universel.
La Peur, c’est le moteur de ton action ; cultive-la.
Aie peur des gens, et vis dansla Peur.
Parle aux gens. Soit terrifié. Ils sont mauvais. Ils ont le pouvoir de te tuer. Dépasse ta peur de la
mort, cette peur-là est méprisable. Tu portes ta mort en toi.
La seule chose dont tu ne dois jamais, jamais, jamais avoir
peur, c’est toi-même.
Goûte à tout.
Puisque rien n’a d’importance.
Septième démonstration d'amour universel.
Je deviendrai la meilleure d’entre eux tous, ou la pire, peu
importe ; dans le fond, cela revient au même.
Plutôt repeindre les trottoirs de leur sang chaud et
écumant, ou crever au fond d’un trou sale d’une overdose d’héro, que de stagner
dans le Moyen.
Juste l’extrême pour idéal.
Huitième démonstration d'amour universel.
Moi ce que je veux ?
C’est très simple ce que je veux.
Je veux me laisser porter par la vie. La vie est un combat
contre toi-même, pas contre elle-même.
Me laisser faire ce que j’ai à faire, me laisser dire ce que
j’ai à dire, même si c’est mal, même si je devrais pas, même si c’est
absolument ignoble et destructeur, même si c’est sensible (un peu), même si
d’autres se pendraient au lieu de le faire, même si ça rentre pas dans les
carcans sociaux qu’il faut à tout prix éviter de briser, même si ce n’est ni
drôle, ni cool, ni gentil, ni constructif.
Tout ce que j’ai envie de faire, je le fais.
Je pense donc je dis.
Et puis aussi, surtout : I don’t want peace, I don’t
want love.
Neuvième démonstration d'amour universel.
Moi j’y ai cru, bordel.
Et je t’en veux de m’être trompée.
Dixième démonstration d'amour universel.
Ouais non je suis pas jolie, ni féminine, spirituelle, intelligente, extraordinaire, douce, patiente, aimable, polie, joyeuse, compréhensive, tolérante, calme, sûre, capable, mature, inébranlable, admirable, belle, transcendante, surnaturelle, pure, innocente, gentille, sage, cultivée, unique, attirante, étonnante, agréable, bonne, vive, anormale.
Onzième démonstration d'amour universel.
Ma mère.
Sa passion c’est son taux de
cholestérol, son hobby c’est tondre la pelouse et son combat c’est vivre vieille.
Quant à sa réflexion sur le sens de
l’existence, c’est que «la vie
c’est chiant, mais c’est comme ça».
Oui ma mère fait partie de ces gens qui, à force de les fréquenter,
donnent envie de vivre.
Douzième démonstration d'amour universel.
Comment être sûr de soi lorsqu’on subit à longueur de
journée la litanie lancinante du mépris de l’innovation, du dénigrement
systématique de tout système de pensée différent des codes appris dès la
naissance ?
Ouais, moi, j’impute à mes parents la faute de n’avoir pas
sût m’amener lors de ma croissance à un bon développement mental.
C’est bien de leur faute s’ils ont toujours essayé de me
mener dans leur droit chemin, s’ils ont rejeté irrévocablement toute pensée
déviante, c’est-à-dire étrangère à la leur.
C’est bien de leur faute s’ils ont brimé absolument toute
forme de Joie, qu’elle soit humoristique, tendre, ou simplement créative.
C’est bien de leur faute s’ils ont voulu me convaincre que
la vie n’était qu’une suite ininterrompue de lassitude accablante, de choix
prédéfinis, et de futur immortel et sécurisé.
C’est bien de leur faute à eux, si j’ai la haine de toutes ces choses que je ne comprends pas.
Mais le pire, c'est que ça ne m'enlève aucunement la responsabilité du fait d'être une handicapée sociale.
Treizième démonstration d'amour universel.
Disparition – La Raïa
Noir Les Horreurs – Bérurier Noir
Je Suis Fou – Les Betteraves
Ni Fleurs Ni Couronnes – Paris Violence
A Vous Tous #2 – les Vieilles Salopes
Pas Assez De Toi – La Mano Negra
Je M’emmerde – Les Rats
Ce Soir C’est Noël – Les Wampas
Lithium – Nirvana
Ma Génération – Néophyte
Enfin je suppose que dans vingt ans, lovée dans une vie
confortable et sans dangers, j’en serai plus ou moins nostalgique, de toute
cette énergie négative.